Parmi les spécialités associées au cycle pascal, la Cornue trône sans conteste parmi les plus populaires. On trouve d’ailleurs mention de la Cornue dès 1175. Elle faisait partie de la famille des « échaudés » (c’est-à-dire une pâte jetée dans l’eau bouillante, puis passée au four). Au XVIIIe siècle, elle est considérée comme un pain.
La Cornue est traditionnellement préparée pour Pâques. On l’achetait en se rendant à la messe, puis on la mangeait en rentrant, en compagnie des œufs bénits.
Elle doit son nom à sa forme: 3 cornes symbolisant la Sainte Trinité. Elle peut, cependant, évoquer une représentation bien plus païenne et un peu grivoise. L’histoire raconte même qu’ne 1750, l’évêque de Limoges, Monseigneur Jean-Gilles de Coëtlosquet, aurait demandé aux pâtissiers de ” moraliser ” l’aspect de cette brioche.
Aujourd’hui, elle est réalisée à partir de pâte briochée et est fabriquée dans 3 départements : la Creuse, la Corrèze et la Haute-Vienne.
Dégustation
Qualités organoleptiques
Cette brioche, de forme allongée, se termine à l’une de ses extrémités, par deux cornes. La croûte est fendue et ciselée longitudinalement. La Cornue est de couleur dorée, sa mie est moelleuse. Elle se déguste au dessert, généralement le dimanche des Rameaux, froide ou tiédie au four. Certains la font bénir par le prêtre.