
Angélique Barbot a décidé une fois pour toutes de voir le verre à moitié plein ! Son énergie est communicative et sa motivation intacte. Il en faut pour gérer un troupeau de 350 brebis, ménager sa vie de famille et tenir le rythme. Il est 6h30 du matin, nous partons à sa rencontre…
Rendez-vous au petit matin à Nueil-les-Aubiers dans les Deux-Sèvres, sur l’exploitation familiale des Deux Rivières. Angélique produit des agneaux du Poitou-Charentes IGP et Label Rouge “Le Diamandin”. Il y a 2 ans, Angélique a rejoint sa mère et ses 2 oncles qui élèvent des chèvres et des vaches. Dans sa fratrie de 3 frères et sœurs, c’est la seule à avoir eu envie de reprendre le flambeau de cette ferme créée par son grand-père.
« Je pense qu’il était très fier que je continue à faire vivre la ferme, et j’espère que des cousins ou cousines me rejoindront dans quelques années, pour poursuivre cette aventure familiale. »

La plus-value des labels : tout le monde y gagne
De 6h30 à 7h30, Angélique s’occupe de ses agneaux et brebis qui sont à la fois en Label Rouge “Le Diamandin” et en indication géographique protégée (IGP). L’éleveuse doit respecter un cahier des charges précis sur l’alimentation et les conditions de vie des animaux. « Ces labels garantissent la qualité de la viande et apportent une sécurité pour le consommateur. Il sait que les bêtes sont bien nourries, qu’elles peuvent bouger, sortir en plein air, et que les agneaux restent suffisamment longtemps avec leur mère. Ça demande plus de travail mais celui-ci est récompensé, car on peut vendre notre production plus chère. »
Un temps pour ses enfants
Même si le travail à la ferme l’a toujours attirée, Angélique a connu une première vie professionnelle, largement encouragée par ses parents qui l’ont incitée à élargir ses horizons. Son parcours débute par un apprentissage dans un élevage laitier et veaux de boucherie pour préparer un BTS en production animale. Diplôme en poche, elle travaille au service vétérinaire d’un abattoir puis intègre une entreprise spécialisée en boucherie.
10 ans et 2 enfants plus tard, fin 2021, elle commence à réfléchir pour changer de voie. « Avant, je ne me sentais pas prête.»
Parmi les défis qu’elle relève, Angélique met tout en œuvre pour concilier sa vie à la ferme et sa vie de famille. À 7h30 tous les matins, elle revient chez elle pour s’occuper de ses enfants et les amener à l’école. Des moments précieux auxquels elle tient, tout comme les 3 semaines de congés annuels qu’elle prend avec sa petite famille. « Nous partons en vacances 3 semaines par an. 8 jours de plus, ça ne me dérangerait pas, mais tout ne se fait pas en un jour, dit-elle en riant. Mes grands-parents prenaient une seule semaine par an, donc nos conditions se sont améliorées. » Quand on vous dit qu’Angélique est optimiste !


Pas de retour en arrière
Angélique le reconnaît, « c’est un métier où il faut être passionné, et ne pas compter son temps. Il y a parfois des phases de découragement, c’est normal. » Dans ces moments, la famille qui l’entoure représente une vraie force, où chacun soutient celui qui flanche un peu.
« Bien sûr que ce n’est pas toujours simple mais il faut arrêter de se plaindre et voir le verre à moitié vide. En tout cas, je ne regrette pas ma décision de m’être installée et je ne reviendrais pas en arrière. »



Le sentiment qu’exprime Angélique, c’est celui d’une forme de liberté et la satisfaction du travail bien fait.
« Avec cet élevage, je sais que je participe à entretenir le territoire, et que je produis une viande de qualité, bonne à manger. Je suis fière de ce que je fais aujourd’hui et de ce que je ferai demain aussi j’espère ! »
En cuisinant l’agneau du Poitou-Charentes IGP et Label Rouge “Le Diamandin”, produit en Nouvelle-Aquitaine, tentez de nouvelles recettes comme celle mêlant délicatement les saveurs sucrées et salées de croustillant d’agneau aux pleurotes et à l’érable, ou l’étonnante goujonnette d’agneau panée. Découvrez aussi toutes nos recettes à base d’agneau de Nouvelle-Aquitaine.